A l’occasion d’un recours contre un permis, un voisin soutient que le PLU de Lourmarin (Var) est illégal car il ne comporte pas de dispositions permettant d’atteindre les objectifs de protection des milieux naturels et des paysages, de préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol... que l’article L. 101-2 du code de l’urbanisme assigne au PLU. La cour administrative écarte l’argument car le juge s’assure seulement que le règlement du PLU est compatible avec ces objectifs. La commune est alimentée en eau potable par un captage pour des prélèvements s'élevant à 1 000 m3/jour. Saisie pour avis du projet de PLU, la mission régionale d'autorité environnementale (ministère de l’Ecologie) indique que l'adéquation entre la capacité de production de la ressource actuellement exploitée avec les besoins futurs de nouveaux habitants ne peut être vérifiée. Cependant, la notice des annexes sanitaires du PLU indique que la commune a prévu de régulariser le deuxième forage à très court terme. Dans ces conditions, le PLU doit être regardé comme compatible avec le principe de préservation de la ressource en eau résultant de l'article L. 101-2-6e du code de l'urbanisme (CAA Toulouse 17/05/2023, n° 22TL21776).
Marc GIRAUD le 14 septembre 2023 - n°461 de Urbanisme Pratique