La commune d'Aÿ-Champagne (Marne) a demandé au juge des référés du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne de désigner un expert chargé de se prononcer sur un affaissement de la chaussée. A la suite du rapport de l'expert, le maire a édicté, le 9 octobre 2013, un arrêté de péril imminent enjoignant au riverain de prendre, dans un délai de 90 jours, certaines mesures pour garantir la sécurité publique. Cet arrêté est resté sans effet. Un mur destiné à soutenir une voie publique, qui passe en surplomb d'un terrain privé, constitue l'accessoire de la voie publique et présente le caractère d'un ouvrage public, alors même qu'il serait implanté sur le terrain privé. Dès lors, il revient à la commune d'effectuer les travaux de remise en état de la voie publique qui s'est affaissée. Le maire ne pouvait donc pas, sur le fondement d’un arrêté de péril, exiger du propriétaire qu’il effectue les travaux (CAA Nancy 8/06/2017, n° 17NC00717).
Michel Degoffe le 11 mai 2018 - n°345 de Urbanisme Pratique
Source : la documentation juridique en ligne de Urbanisme Pratique n°146 du 05 novembre 2018