Quand le maire refuse un permis, il doit motiver sa décision mais pas forcément selon les prescriptions du code de l’urbanisme Abonnés
Dans cette affaire, le maire a bien respecté ces exigences. Son arrêté indique que le projet a pour objet la construction de 6 logements individuels sur un même terrain ; il précise l'emplacement de ce terrain et mentionne que la SHON est de 651 m² . Il rappelle donc les caractéristiques principales du projet. Mais, la cour ajoute qu'au demeurant, la méconnaissance de ces dispositions n’entraînera pas forcément l’annulation du refus de permis. Il faut donc en déduire que le refus de permis doit être motivé en vertu de la loi du 11 juillet 1979 qui exige la motivation des décisions individuelles défavorables : en d’autres termes, le maire doit indiquer les considérations de droit (quel article) et de fait (quels sont les aspects du projet contraires à l’article) qui l’on conduit à refuser le permis. Mais, cette motivation n’est pas forcément celle prévue par le code de l’urbanisme. Par ailleurs, il est sans importance que l'arrêté contesté ne vise pas l'avis de la direction départementale des territoires, car en qualité de service instructeur, cette direction s'est bornée à faire une simple proposition au maire (CAA Lyon 18/06/2013, n°13LY00152).
Michel Degoffe le 10 avril 2014 - n°255 de Urbanisme Pratique
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