Le maire dispose d’un pouvoir de police spéciale l'autorisant à mettre les propriétaires en demeure d'entretenir des terrains non bâtis situés à l'intérieur d'une zone d'habitation ou à une distance maximale de 50 mètres de ces mêmes habitations et cela pour des motifs d'environnement (art. L. 2213-25 du CGCT). De même, le maire peut faire procéder d'office aux travaux de remise en état aux frais du propriétaire qui ne les a pas effectués dans le délai prescrit par la mise en demeure. Cette disposition concerne donc les terrains situés au sein de la zone d'habitation du propriétaire ou attenants à son habitation, à une distance maximum de 50 mètres de son habitation. Par ailleurs, elle ne s'applique pas exclusivement à la végétation. Le juge administratif a été amené à définir les contours de l'expression « motifs d'environnement » : ainsi, des gravats encombrant un terrain et l'accumulation au cours des années de divers détritus et déchets de chantiers ont été considérés comme un motif d'environnement (CAA Nancy, 11/02/2010, n° 09NC00279). (Réponse à la QE de Christine Herzog, du ministre chargé des collectivités territoriales, 2/02/2023, p. 740).
Michel Degoffe le 04 mai 2023 - n°454 de Urbanisme Pratique