Par une délibération du 26 octobre 2012, le conseil municipal de La Chapelle-Saint-Rémy (Sarthe) a approuvé un PLU partiel pour tirer les conséquences de l’annulation partielle du PLU. Rappelons que lorsque le juge a annulé une partie du PLU, la commune doit, sans délai, élaborer un document d’urbanisme applicable à la partie du territoire communal concernée par l'annulation (art. L. 123-1, code de l’urbanisme). Par un jugement du 31 décembre 2009, le tribunal administratif de Nantes a annulé la délibération du 6 juillet 2007 par laquelle le conseil municipal avait approuvé son PLU, et qui avait classé en zone naturelle protégée une parcelle. Dans sa délibération de 2012, le conseil municipal maintient ce classement. Mais, selon la cour, en procédant ainsi, la commune n’a pas méconnu l’autorité de la chose jugée dès lors que ce classement repose sur d’autres motifs. Cette fois, le conseil municipal s’est fondé sur l'entrée en vigueur du schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux du bassin Loire-Bretagne (SDAGE) qui prévoit la préservation des zones humides et demande d'interdire tout classement au PLU susceptible d'y porter atteinte et exige la compatibilité du PLU qui en découle (CAA Nantes 6/10/2015, n°14NT01298).
Michel Degoffe le 17 mars 2016 - n°297 de Urbanisme Pratique