Le maire pourrait être doté de pouvoirs pour éviter les squatteurs Abonnés
Des solutions existent déjà : l’article 38 de la loi DALO du 5 mars 2007 permet une procédure d'expulsion accélérée par voie de décision administrative, sans passer par une décision de justice. Saisi par le propriétaire ou le locataire, le préfet peut demander à l’occupant sans titre de quitter les lieux (art. 38 de la loi DALO). Mais, les préfets semblent peu enclins à appliquer cette procédure. En outre, la loi du 24 mars 2014, dite loi ALUR, permet aux préfets d’opposer aux locataires et aux propriétaires la trêve hivernale et refuser de faire procéder à l’expulsion des occupants illégaux entre le 1er novembre et le 31 mars. C’est pourquoi des sénateurs ont déposé une proposition visant à faciliter les expulsions d'occupants illégaux, en allongeant de 48 à 96 heures, la durée pendant laquelle le flagrant délit d'occupation sans titre d'un logement peut être constaté (Proposition de loi n° 586 visant à faciliter l’expulsion des squatteurs de domicile). La proposition permet également au maire qui aura cherché par tous moyens à contacter le propriétaire ou le locataire du logement occupé illégalement, dans le cadre de l'application de l'article 38 de la loi DALO du 5 mars 2007, de demander au préfet de mettre en demeure l'occupant de quitter les lieux. Cette proposition n’a, pour l’instant, été adoptée que par le Sénat.
Marc GIRAUD le 04 juin 2015 - n°280 de Urbanisme Pratique
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