Le maire du Domagné-Chaumeré (Ille-et-Vilaine) préempte une parcelle que l’Etat vend. L’agriculteur, qui louait cette terre, attaque cette décision. La cour administrative, saisie du recours, juge que la qualité de locataire est suffisante pour attaquer une décision de préemption. La cour annule la préemption. En effet, une commune dotée d’un PLU ne peut préempter que les terrains situés dans les zones urbaines (zone U) et zones d’urbanisation future (zone AU) (art. L. 211-1, code de l’urbanisme). Or, une partie de la parcelle est classée en zone U mais une autre en zone N (zone naturelle) non soumise à préemption. La commune peut préempter la fraction du terrain qui se trouve en zone AU ou U et, dans cette hypothèse, le propriétaire peut lui demander de préempter la totalité de la parcelle, y compris celle en zone N ou A (art. L. 213-2-1). A l’inverse, la commune ne peut pas, comme elle l’a fait, préempter la totalité de la parcelle (CAA Nantes 14/02/2014, n°12NT02444).
Michel Degoffe le 23 avril 2015 - n°277 de Urbanisme Pratique