Un permis irrégulier peut faire l’objet d’une annulation partielle et d’un permis modificatif même si l’irrégularité porte sur l’implantation du bâtiment, ses dimensions ou son apparence
Dans cette affaire, la cour administrative avait jugé que la délivrance d’un permis modificatif était impossible : elle avait relevé que les balcons dépassaient en surplomb de 44 centimètres la bande de 17 mètres à l'intérieur de laquelle les bâtiments devaient être implantés en vertu de l'article 7 (UB1) du PLU et que ce dépassement entraînait l'application de la règle selon laquelle la distance minimale d'implantation par rapport aux limites séparatives doit être égale à la hauteur de la construction. La cour en a déduit, du fait que la hauteur des bâtiments était supérieure à cette distance, une méconnaissance des dispositions de l'article 7 (UB1). Elle a enfin relevé, que cette illégalité n'était pas régularisable, car les balcons, compte tenu de leur architecture et de leur inclusion dans les immeubles, en constituaient des " éléments indissociables ". Le Conseil d’Etat censure ce raisonnement. Une annulation partielle et un permis modificatif sont possibles alors même que celui-ci portera sur l’implantation du bâtiment ou ses dimensions (CE 1er/10/2015, n° 374338).
Michel Degoffe le 03 mars 2016 - n°296 de Urbanisme Pratique
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