Pour mettre en œuvre la politique de zéro artificialisation nette, les collectivités peuvent d'ores et déjà utiliser les droits de préemption urbains soit pour acquérir les biens sur lesquels elles ont un projet justifié par l'intérêt général, soit pour mettre un terme à l'état d'abandon manifeste de certaines parcelles. Le droit de préemption est un outil de maîtrise du foncier particulièrement efficient pour la collectivité. Il en est de même pour l'état d'abandon manifeste qui incite les propriétaires défaillants à réagir. A défaut, les biens concernés pourront faire l'objet d'une procédure d'expropriation en vue de la mise en œuvre d'un projet d'intérêt collectif relevant d'une opération de restauration, de rénovation ou d'aménagement. Dans ce cadre, une procédure d'expropriation simplifiée permet d'intégrer dans le patrimoine communal des biens manifestement non entretenus ou en mauvais état d'entretien et de développer une offre de logements en centre bourg. (QE n° 05500 de Christine Herzog, réponse du ministre chargé des collectivités territoriales, JO. Sénat 30/03/2023, p. 2175).
Marc GIRAUD le 20 avril 2023 - n°453 de Urbanisme Pratique