Un propriétaire a demandé au maire l’abrogation de la zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager (ZPPAUP) dans laquelle se trouve son immeuble. Le maire n’a pas répondu ce qui équivaut à un refus de sa part. Refus que le propriétaire conteste devant le juge. Il soutient tout d’abord que la décision implicite de rejet est illégale, car le maire a méconnu l’article 19 de la loi du 12 avril 2000, en vertu duquel « toute demande adressée à une autorité administrative fait l'objet d'un accusé de réception. La cour administrative rejette l’argument : ce défaut d’accusé de réception a pour effet de rendre indéfiniment ouvert le recours contre la décision. Mais, il ne rend pas illégale la décision rendue. Le propriétaire a ensuite demandé au maire les motifs qui l’ont conduit à refuser d’abroger la ZPPAUP. Le maire n’a pas répondu. Selon le propriétaire, il a donc méconnu la loi du 11 juillet 1979 qui impose la motivation des décisions individuelles. Là encore, la cour administrative rejette l’argument : le refus d’abroger la ZPPAUP n’est pas un acte individuel mais un acte réglementaire. En effet, le refus d’abroger un acte réglementaire est lui-même un acte réglementaire (CAA Marseille 24/04/2014, n° 12MA03565).
Michel Degoffe le 03 juillet 2014 - n°261 de Urbanisme Pratique