Il faut distinguer gens du voyage et personnes sans domicile fixe Abonnés
L’occupant soutient qu’il n’est pas visé par la loi de 2000 en raison de son appartenance à la communauté Rom. La cour administrative rejette l’argument : entrent dans le champ d'application de la loi du 5 juillet 2000 les gens du voyage, quelle que soit leur origine, dont l'habitat est constitué de résidences mobiles et qui ont choisi un mode de vie itinérant. En revanche, n'entrent pas dans le champ d'application de cette loi, les personnes sans domicile fixe occupant sans titre une parcelle du domaine public dans des abris de fortune ou des caravanes délabrées qui ne constituent pas des résidences mobiles. La personne visée soutient qu'elle n'entre pas dans le champ d'application de la loi du 5 juillet 2000 également à cause de son mode de vie sédentaire en produisant plusieurs photos prises le 4 avril 2013, soit postérieurement à l'arrêté, sur lesquelles apparaît une caravane, supposée appartenir à l'intéressé, posée sur des parpaings.
Mais, un rapport de police du 23 novembre 2012 montre que les caravanes, installées sur le terrain litigieux depuis le 1er octobre 2012, disposent de roues et sont stationnées à proximité de véhicules susceptibles de les tracter. De plus, le fait que l’intéressé ne disposerait pas de véhicule à cet effet est sans incidence sur le caractère mobile de son habitation, dont la vétusté n'est d'ailleurs pas établie (CAA Versailles 7/10/2014, n°13VE01681).
Michel Degoffe le 29 janvier 2015 - n°271 de Urbanisme Pratique
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