Par un arrêté du 12 avril 2012, le maire de Saint-Jean-de-la-Rivière a délivré un permis d’aménager à la communauté de communes, autorisant l’extension d’un golf. Un habitant attaque ce permis. La cour administrative constate que le maire a délivré un permis modificatif le 6 novembre 2013. En effet, lorsqu'une autorisation d'urbanisme a été délivrée en méconnaissance des dispositions législatives ou réglementaires relatives à l'utilisation du sol ou sans que ne soient respectées les formes ou formalités préalables à la délivrance de ces autorisations, l'illégalité qui en résulte peut être régularisée par la délivrance d'un permis modificatif. Ce permis modificatif doit assurer le respect des règles de fond applicables au projet en cause, répondre aux exigences de forme pour que l'exécution des formalités qui avaient été omises soit régulière. Dans ces conditions, les irrégularités ainsi régularisées ne peuvent plus être invoquées à l'appui d'un recours pour excès de pouvoir dirigé contre le permis initial. Dès lors, il convient d'apprécier la légalité du permis de construire délivré le 12 avril 2012 compte tenu des modifications apportées par le permis modificatif délivré le 6 novembre 2013 (CAA Nantes 28/11/2014, n° 13NT01656).
Marc GIRAUD le 09 avril 2015 - n°276 de Urbanisme Pratique