Par arrêté du 7 mars 2019, le maire de Geudertheim (Bas-Rhin) a accordé un permis de construire une maison individuelle. Un voisin attaque le permis, soutenant que le pétitionnaire n’a pas respecté les règles du lotissement. La cour administrative écarte l’argument, ces règles étant caduques. « Les règles d’urbanisme contenues dans les documents du lotissement, notamment le règlement, le cahier des charges s’il a été approuvé ou les clauses de nature réglementaire du cahier des charges s’il n’a pas été approuvé, deviennent caduques au terme de dix années à compter de la délivrance de l’autorisation de lotir si, à cette date, le lotissement est couvert par un PLU. » (art. L. 442-9, code de l’urbanisme). Le lotissement du « Coteau du soleil », autorisé par un arrêté préfectoral du 11 janvier 1974 pour un nombre maximal de 50 lots, au sein duquel est situé le terrain d’assiette du projet de construction en litige, était couvert par un PLU à la date de l’entrée en vigueur de la loi du 24 mars 2014 qui a posé cette règle de caducité. Ainsi, les règles d’urbanisme contenues dans les documents de ce lotissement, notamment celles relatives au nombre maximal de lots, avaient cessé de s’appliquer à la date du permis de construire contesté. Par conséquent, contrairement à ce que soutient le voisin, le permis n’est pas illégal faute pour le pétitionnaire d’avoir obtenu l’autorisation de subdiviser un lot (CAA Nancy 17/10/2023, n° 20NC01194).
Observation : cette caducité ne vaut que pour les règles du lotissement, pas pour les stipulations contractuelles de son cahier des charges.
Michel Degoffe le 15 février 2024 - n°471 de Urbanisme Pratique