Par un arrêté du 25 août 2006, le maire de Grenade-sur-l'Adour (Landes) rejette une demande de permis de construire relative à une extension d'un bâtiment d'élevage d'une surface hors œuvre de 565 m2 destinée à abriter des bovins. Il a eu raison. La commune est couverte par un plan de prévention des risques d’inondation et le terrain est en zone rouge, dans laquelle sont interdits les constructions nouvelles (…), les extensions de construction entraînant une augmentation de l'emprise au sol (…), les aménagements de sous-sols existants, de même que les installations, ouvrages, travaux et activités, modifiant de façon significative et créant un impact négatif sur les écoulements des crues débordantes. L’agriculteur arguait de l'article 1-2 du plan de prévention qui prévoit que, par exception, sont admis dans la mesure où l'impact négatif est non significatif : (...) les constructions et aménagements destinés à l'usage sanitaire technique ou de loisirs (salle de bain, garage, mise aux normes d'élevages existants, piscine, vérandas...) sous réserve de réduire leur vulnérabilité.(...). La cour administrative rejette cet argument : à supposer même que ce projet d'extension constituerait une construction destinée à l'usage sanitaire technique en vue de la mise aux normes d'un élevage existant, un tel bâtiment, compte tenu de l'importance de son emprise au sol, aura un impact négatif significatif au sens du plan de prévention sur l'écoulement des eaux (CAA Bordeaux 10/12/2009, n° 08BX03110).
Michel Degoffe le 17 juin 2010 - n°171 de Urbanisme Pratique
Source : la documentation juridique en ligne de Urbanisme Pratique n°59 du 15 décembre 2010