Un particulier a acquis en 2002 un terrain pour construire à Plestin-les-Grèves (Côtes d’Armor). Avant de faire cette acquisition, il avait demandé un certificat d’urbanisme au maire qui avait omis d’indiquer que la commune était soumise à la loi littoral : dans ces communes, l’extension de l’urbanisation doit se faire en continuité avec les zones urbanisées. Résultat : quand, en 2017, le propriétaire a précisé son intention de construire, le maire lui a délivré un certificat d’urbanisme négatif au motif que le projet méconnaissait l’exigence précitée. Le propriétaire introduit une action en responsabilité en demandant réparation du préjudice que lui ont causé les renseignements erronés. La cour administrative fait droit à sa demande : le certificat d’urbanisme de 2002 était illégal en raison de ces renseignements erronés. Le montant du préjudice subi correspond à la différence entre le prix d’acquisition du terrain au prix du terrain à bâtir et la valeur réelle de terrain non constructible. De fait, la cour accorde 17 000 euros de réparation (CAA Nantes 26/09/2023, n° 21NT02154).
Michel Degoffe le 04 janvier 2024 - n°468 de Urbanisme Pratique