Le maire de Montreuil (Val-de-Marne) a refusé de délivrer un permis de construire. Il a eu raison puisque le projet n’était pas conforme au PLU. Le PLU intercommunal d’Est Ensemble-Grand Paris comporte des dispositions relatives à l’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives. Il impose un retrait minimal de trois mètres. Le maire a refusé le permis au motif que le projet était, en limite sud, implanté à 0,40 mètre de la limite séparative, au lieu des 3 mètres minimums exigés. Le pétitionnaire soutient que le président aurait pu lui accorder le permis au prix d’une adaptation mineure par rapport aux règles du PLU. En effet, « les règles et servitudes définies par un plan local d’urbanisme : 1° Peuvent faire l’objet d’adaptations mineures rendues nécessaires par la nature du sol, la configuration des parcelles ou le caractère des constructions avoisinantes ; / 2° Ne peuvent faire l’objet d’aucune autre dérogation que celles prévues par les dispositions de la présente sous-section. » (art. L. 152-3, code de l’urbanisme). Outre que le juge n’admette jamais qu’une différence de cette importance (40 cm au lieu de trois mètres), soit considérée comme une adaptation mineure, le pétitionnaire ne démontre pas que cette adaptation soit rendue nécessaires par la nature du sol, la configuration des parcelles ou le caractère des constructions avoisinantes.
(CAA Paris 28/02/2024, n° 22PA05265).
Michel Degoffe le 13 juin 2024 - n°479 de Urbanisme Pratique