La commune doit définir avec précision les règles d’implantation des constructions par rapport aux voies publiques
Or, le POS de Saint-Maur fixait des règles d'implantation des constructions par rapport aux voies publiques en imposant le respect de distances minimales de retrait ; mais il ajoutait que par exception : « des dispositions différentes pourront être autorisées ou imposées pour des raisons d'harmonie, notamment pour tenir compte de l'implantation des constructions existantes ou projetées dans le parcellaire voisin, et pour permettre l'amélioration des constructions existantes ».
La cour administrative d’appel de Paris avait estimé que cette rédaction n’avait pas la précision imposée par les articles L. 123-1 et R. 123-21 précités. Le POS était donc illégal et, en conséquence, le permis de construire fondé sur lui
devait être annulé.
Saisi en cassation, le Conseil d’Etat n’adopte pas ce raisonnement : il estime que la commune n’a pas méconnu les exigences du code de l’urbanisme : ces exceptions ont un caractère limité et elles apparaissent suffisamment encadrées par la référence à l'harmonie urbaine avec les constructions voisines et à l'amélioration des constructions existantes (CE 30/09/2011, n° 339619).
Bien que rendues sous l’empire du POS, les règles dégagées par cet arrêt présentent un intérêt pour le PLU. En effet, les règles inscrites dans les articles L. 1233-1 et R. 123-21 qui concernaient le POS sont reprises à l’identique aux articles L. 123-1-9 et R. 123-9 du code de l’urbanisme.
Michel Degoffe le 24 novembre 2011 - n°202 de Urbanisme Pratique
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