Par une décision du 31 mai 2012, le maire de Bourgoin-Jallieu (Isère) a refusé de retirer un permis de construire (c’est-à-dire de l’annuler). Le voisin qui avait demandé ce retrait attaque ce refus devant la cour administrative. Celle-ci constate que le permis, dont le retrait est demandé, a été délivré le 23 juin 2011. Le délai de recours contre ce permis était donc expiré. Il aurait fallu l’attaquer dans les deux mois à compter de son affichage sur le terrain. Mais, ce n’est pas ce que demande le voisin : il souhaite le retrait du permis car il estime qu’il a été obtenu par fraude. Or, le maire n’est enfermé dans aucun délai pour retirer un permis qui aurait été obtenu par fraude. Le voisin soutenait qu’il y avait fraude parce que le pétitionnaire avait présenté de manière erronée la notice paysagère jointe à sa demande de permis. La cour constate qu’il n’en est rien. Le maire ne pouvait donc pas retirer le permis car hormis le cas de fraude, il ne peut retirer un permis que s’il est illégal et que dans les trois mois à compter du jour où il l’a pris (CAA Lyon 27/05/2014, n° 13LY01175).
Michel Degoffe le 23 octobre 2014 - n°267 de Urbanisme Pratique
Source : la documentation juridique en ligne de Urbanisme Pratique n°107 du 08 avril 2015