Par un arrêté du 26 octobre 2007, le maire de Sainte-Hélène-du-Lac (Savoie) a délivré un permis de construire qu’un voisin attaque. Ce requérant n’a pas présenté son recours dans les deux mois à compter du premier jour d’affichage du permis sur le terrain. La commune soutient donc que le recours est irrecevable. A cela, le requérant répond que l’affichage était irrégulier, ce qui a pour conséquence que le délai de recours n’a pas commencé à courir. La cour administrative rejette cet argument. Le requérant soutient, par ailleurs, que cet affichage était illisible mais sans le prouver alors qu’un constat d’huissier précise que le panneau était bien visible depuis la voie publique. Certes, il manquait une mention sur le panneau : en effet, l’affichage doit mentionner également l'obligation, à peine d'irrecevabilité, de notifier tout recours administratif ou tout recours contentieux à l'auteur de la décision et au bénéficiaire du permis (article R. 600-1 du code de l’urbanisme). Faute de quoi, le recours serait irrecevable. Mais l’omission de cette mention, pourtant obligatoire, ne rend pas irrégulier l’affichage et donc le délai de recours de courir (CAA Lyon 2/03/2010, n° 09LY00881).
Michel Degoffe le 09 septembre 2010 - n°175 de Urbanisme Pratique
Source : la documentation juridique en ligne de Urbanisme Pratique n°63 du 06 avril 2011